Sur le fond c’est fin comme une mine de crayon bien taillée, et sur la forme on est plus proche du stabilo jaune fluo. Voilà sans nul doute avec quoi on écrit dans cette compagnie. On écrit ce qu’on joue et on joue ce qu’on écrit. Et comme ce sont des meufs qui écrivent, ça teinte les créations de female gaze. L’air de rien. Mais l’air quand même…
Idéalistes juste ce qu’il faut pour faire ces métiers, on cherche inlassablement à faire de toute représentation une occasion de se réunir et de communier, d’ouvrir des espaces de réflexion et d’échanges ; tellement persuadé.es que l’art peut – et doit – être vecteur de vivre-ensemble. Qu’on soit 12, 213 ou 1312, que ce soit sur une scène, dans un salon, au coin d’une rue ou à bord d’un bateau, peu importe le cadre, on vise la communication dans sa première définition : mettre en lien, en relation.
Nous créons des objets artistiques (spectacles, lectures, podcasts, auto-éditions, et on a plein d’idées encore…) pour provoquer le partage du vivant. Chaque création est issue d’une poétique* qui lui est propre. Et nous adooooooooorooooons les lieux non dédiés.
* succession d’idées et de pensées qui donnent naissance à un objet artistique en opposition à la méthodologie, où l’objet artistique naît d’abord de l’expérimentation.
La vision du Thyase :
Proposer une conscience écologique et humaniste, participer à l’invention d’un fonctionnement et d’une gouvernance collective durable, grâce à des expérimentations qui sont infusées.
Partager la pertinence, du travail en collectif, des créations politiques – au sens de ce qui fait vivre la cité – qui naissent d’une poétique singulière à chaque fois.
Vivre ensemble , une utopie dont tu es toi-même l’héroïne, à travers de la discussion, de la joie et de l’humour.
En septembre 2019, elle impulse la création du Festival Les […] Sauvages
Dans un monde où les bouffons ont pris la place des rois, le théâtre devient une agora nécessaire où construire le dialogue social. Il nous apparaît comme une oasis affranchie de tous codes moraux, où il n’est plus considéré comme fou celui qui passe du rire aux larmes puis de la colère à l’amour pour finir en feu de joie. Où l’on ne distingue plus le comédien du chamane, le populaire du sacré, le spectacle du quotidien.
A la rentrée 2017 : après plusieurs années passées en terres albigeoises (à St Juéry, 81), l’équipe du Thyase migre à Toulouse et atterrit en plein cœur du quartier des Pradettes .
Dans le désir d’un rapport de proximité dans un premier temps en complément des tournées, elle y propose alors des ateliers de théâtre hebdomadaires et participe joyeusement à la vie associative de ce quartier où nous nous sommes attelées à rendre les fantasmes palpables et les utopies possibles, alliant notre âme d’enfant à nos rêves majeurs. Voilà , L’occasion parfaite pour développer autrement le travail de territoire qui tient à cœur, d’apporter une complémentarité artistique aux propositions pédagogiques déjà existantes.
Créée en 2010 en région toulousaine, la compagnie souhaitait parler aux vivants, de notre vivant. Sans écran – fussent-ils tactiles -, sans pseudonyme, sans notation, sans compétition, sans frontière, pour tous à commencer par nos voisins.
des valeurs défendues depuis sa création en 2010 : faire de tout acte de représentation théâtrale, un prétexte à la rencontre sociale.
Chaque création du Thyase est imaginée comme une agora éphémère, posée en place publique, et qui laisse après son départ le débat ouvert aux spectateur.trices-citoyen.ne.s.